Le Mil

Le mil (Pennisetum glaucum (L.) R. Br.) est une céréale cultivées dans les zones tropicales sèches ou tempérées où la pluviométrie varie entre 200 et 800 mm répartie sur 3 à 6 mois. Il est particulièrement adapté au régions arides et semi-arides. En Afrique de l’Ouest, la production de mil est essentiellement assurée par de petits producteurs ruraux. Le mil y est généralement cultivé sans irrigation ni apport d'engrais chimiques, sur des sols légers, bien drainés et pauvres en matière organique. Dans ces conditions de culture extensive, les rendements sont bas (moins de 1 tonne/ha).

Le mil, en termes de superficies cultivées en céréales, occupe le sixième rang au niveau mondial et le premier rang au Sénégal. Au Sénégal, on retrouve ces grands types de mil: le type précoce (hâti) appelé Souna qui occupe pratiquement 85 % des surfaces de cultures de mil et le type tardif dénommé Sanio qui est essentiellement cultivé dans les zones les plus arrosées du Sud et de l’Est du pays. Sa farine est riche en calcium, fer, manganèse, méthionine et a un taux de protéine brute (PB) plus élevé que le maïs. Dans l’alimentation, il est essentiellement cultivé pour ses grains (bouillies, couscous, farines, beignets, les abreuvages fermentés et les aliments pour femmes, bébés et personnes âgées (Amato and Forrester, 1995 ; ARC, 2006). Les résidus de récolte (tiges) et du battage (glumes) constituent d’excellentes ressources matérielles pour la construction et l’énergie de chauffe pour la cuisine et les travaux ménagers. La matière verte fauchée avant maturation des graines est un fourrage très riche utilisé pour l’engraissement des animaux d’étable.

Cependant, malgré tout cet intérêt indiscutable, la production de mil souffre de multiples contraintes dont principalement la dégradation de l’environnement (i.e. réchauffement climatiques, irrégularité de la pluviométrie et des terres arables, dégradation et baisse de la fertilité des sols), les maladies principalement le mildiou, les insectes (mineuse et foreur des tiges) et du manque d’innovations technologiques adaptées aux variations édapho-climatiques locales. La production nationale de mil de 481 000 tonnes durant la campagne agricole de 2011-2012 accuse une chute de 41 % par rapport à la normale des 5 dernières années (DAPS, 2012). De fait, l’amélioration de la productivité de mil semble constituer une solution pour pallier au déficit vivrier sous régional dans une perspective de sécurité alimentaire et le contexte de changement climatique.